Présentation

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Je n’entends sonner que l’argent dans vos paroles : si les miennes sont plus belles et plus profondes, plaignez-moi ! (La Révolte, de Villiers de l’Isle-Adam)

« De nombreuses œuvres ont le mérite d’interpeler un public en tout temps, d’autant plus lorsqu’elles secouent les codes de la société. La Révolte, par la voix de son auteur, a tout d’un manifeste contre le pouvoir de l’homme sur la femme du XIXe siècle. On peut même considérer ce texte comme un plaidoyer féministe, écrit par un homme, sensible à la place des femmes dans une société bourgeoise aux principes discriminants. » Philippe Lüscher

 

Pièce écrite entre 1868 et 1869 par Auguste de Villiers de l’Isle-Adam, La Révolte est un drame bourgeois en un seul acte dans lequel une épouse idéaliste annonce un soir à son mari, dont elle a fait la fortune, qu’elle le quitte, lui révélant qu’elle ne supporte plus la logique de la rentabilité et le culte de l’argent. Nourrissant cependant des sentiments contradictoires – tour à tour soumise, moqueuse, lyrique, mélancolique, révoltée, désespérée – Elisabeth se rend compte de son impossible rêve.

 

Heurtant violemment l’idéologie de la classe dominante du fait de son ironie cinglante, l’œuvre disparut de l’affiche après cinq représentations au Théâtre du Vaudeville en 1870. Inscrite au répertoire de la Comédie Française en 1903, la pièce fut reprise quelques fois à Paris, puis au Théâtre du Caveau en mars 1985, Philippe Lüscher signant ainsi l’une de ses premières mises en scène. 40 ans plus tard, il retrouve ce texte qui résonne encore plus aujourd’hui, mettant en lumière la tentative de révolte d’une femme, intelligente et sensible, dans une société matérialiste.

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